Des vies qui ne comptaient pas

Le nombre de victimes des mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux dans le canton de Berne n’a ­jamais pu être ­déterminé. ­Des informations fiables permettent d’affirmer que chacune des photos ci-dessus représente 1000 victimes, et ce, pour la seule période allant de 1900 à 1980.

Le nombre de personnes qui ont subi des mesures de ­coercition à des fins d’assistance n’est pas établi.

Pour le XIXe et le XXe siècle, les estimations vont de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers de victimes, dont la majorité est aujourd’hui décédée.

« Au moins 11 000 victimes ont bénéficié de la contribution de solidarité à laquelle donne droit la loi de 2016 sur les mesures de coercition à des fins d’assistance et les placements extrafamiliaux antérieurs à 1981. »

Plus d’un cinquième des ­demandes ont été déposées dans le canton de Berne. Comment expliquer ce chiffre supérieur à la moyenne ? Il faudrait que la recherche approfondisse la question. Quoi qu’il en soit, il est ­avéré que le placement d’enfants était extrêmement répandu dans ce canton rural.

Tanja Rietmann, historienne au Centre de recherche genre interdisciplinaire IZFG de l’Université de Berne

Qu’est-ce qui fait la valeur d’un être humain ?

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