Droit et déni de droit

Jusli (de son surnom) Wälchli, placé, Haute-Argovie, 1946

Jusli Wälchli, né en 1930, après un larcin commis à l’âge de 11 ans, a été placé par le procureur des mineurs du canton de Berne dans une ferme de l’Emmental où il a trimé pendant plus de quatre ans. Sa commune d’origine versait 120 francs par an à la famille de paysans pour le gîte et le couvert. Durant cette période, il n’a reçu ni amour ni salaire, et n’a pas été scolarisé.

Beaucoup de placements et d’internements ordonnés en ce temps-là étaient arbitraires ; d’innombrables insultes, humiliations, coups et abus étaient illégaux.

Mais il faut également avoir à l’esprit le nombre non négligeable de décisions et d’interventions des autorités qui pouvaient se fonder sur des lois et des ordonnances en vigueur à l’époque, et qui étaient donc légales formellement, même si du point de vue actuel elles ne sont pas justes.

« Aujourd’hui, lorsque nous édictons des lois, nous devrions essayer de faire en sorte que les prochaines générations aussi les considèrent comme justes. »

Christoph Auer, juriste, chancelier du canton de Berne

Le droit est-il toujours synonyme de justice ?

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